Portrait

Rendez vous avec Laurent Gros de Kaopa Café !

Après avoir découvert le monde de la torréfaction au Québec, Laurent Gros se reconvertit, il s’aventure ainsi dans le monde passionnant du café de spécialité. Après quelques années et de plus en plus de demandes, Laurent ouvre sa première boutique à Lamastre: Kaopa Café. Entre passion et animation, la torréfaction est un vrai lieu de rencontre pour les habitants et les voyageurs. La petite boutique propose un éventail de cafés de qualité, pour offrir à chaque client celui qui lui correspond.

Bonjour Laurent, comment et pourquoi êtes-vous devenu torréfacteur ? Quel est votre parcours ? 

J’ai découvert le monde de la torréfaction au Québec, dans une « brûlerie » où j’ai tout de suite été happé par l’univers du café. Une fois revenu en France et après avoir été neuf ans brasseur artisanal, la question d’une reconversion professionnelle s’est posée. Après avoir lu un article sur Stéphane Cataldi en 2012 qui avait remporté le titre de Meilleur Torréfacteur de France, je me suis renseigné sur ce métier et j’ai rapidement ouvert ma torréfaction en Ardèche. En 2012, commence alors l’aventure Kaopa à travers les marchés, les salons et grâce à mon réseau d’anciens clients lié à mon métier de brasseur, j’ai très vite vendu mon café aux restaurateurs et bars du secteur. La demande étant de plus en plus importante, j’ai ouvert ma première boutique à Lamastre.

Quel est le mode d’extraction que vous appréciez le plus ? Quelle est celle que vous recommanderiez à un client qui découvre le café de spécialité ?

L’été j’aime l’extraction à froid, le goutte à goutte. L’hiver j’apprécie beaucoup le Dripper V60, pour les cafés de spécialité, comme un Geisha ou un Colombien, où les notes de fraises vont très bien ressortir. La simplicité et l’authenticité étant les maitres mots de ma clientèle, je leur propose souvent un V60 ou un café Moccamaster pour une belle extraction. La cafetière italienne est également très prisée dans ma boutique : beaucoup de voyageurs entrent dans mon coffee shop et emmènent dans leur valise une cafetière italienne avec un bon paquet de café évidemment !

J’ai vu sur votre site que l’animation de votre Coffee Shop est important pour vous, vous pouvez nous en dire plus ? (Les ‘Gâteaux suspendus’, atelier théâtre…) 

Nous aimons animer notre coffee shop, spécialement l’été où les événements se font à l’extérieur. Dans la ville de Lamastre, il y a un réseau d’artistes, des groupes de théâtre ou des musiciens… ce sont des événements qui nous tiennent à cœur. Il y a beaucoup de rencontre dans notre petite boutique, les clients s’installent les uns à côté des autres, il n’y a pas de télé ou d’écran chez nous, l’ambiance est chaleureuse et ça se ressent. C’est toujours plaisant de voir que les gens échangent et discutent autour d’une tasse de café.

Quelle est votre clientèle ? Pour vous, le consommer local est important ? 

Ma vente en boutique représente 60% de ma clientèle, pour le reste il s’agit de vente par internet, dans les restaurants, les bars ou épiceries. Ma clientèle se situe dans un rayon d’environ 50 kilomètres, elle est surtout locale. J’ai un petit dicton : « le local c’est vital » : au sein de mon coffee shop, je vends des produits de la région : crème de châtaigne, confitures, sirops et même du chocolat. Il y a une vraie dynamique locale et de volonté de travailler ensemble.

Pouvez-vous me parler de votre gamme de café ? Comment sourcez vous vos cafés ? 

Je travaille avec Belco, Nativos et Saldac. Je me fournis chez eux, comme pour le Geisha en ce moment qui est extrêmement sympa ou pour des cafés de Colombie, du Pérou ou d’Equateur. Je travaille également des cafés de la Maison Jobin, que je pousse un peu plus en torréfaction pour des clients qui veulent des mélanges assez forts. Ma gamme est assez complète, je touche des clients qui veulent de l’entrée de gamme comme des clients qui sont plus à la recherche des cafés de spécialité.

Quel sont vos critères pour offrir un bon café à vos clients ? 

Le choix et la qualité des cafés verts. Pour avoir un bon rendu en tasse, le café vert doit être de bonne qualité. Equitable et sociable, mes fournisseurs sont dans des dynamiques environnementales et de qualité, c’est la base de beaucoup de choses. Si nos produits de base sont qualitatifs, nous ne pouvons offrir que de belles expériences café.

Qu’est ce qui vous a donné envie de rejoindre le Collectif Café ?

Cela fait aujourd’hui onze ans que je suis dans ce métier et les choses bougent très vite, j’avais besoin d’avoir une veille de la filière. Recevoir des information du Collectif Café va me permettre d’optimiser mon développement.

Le métier de torréfacteur est fabuleux, on se remet constamment en question, on apprend et découvre toujours de nouvelles choses. Il y a toujours de nouveaux process qui arrivent, c’est un métier en continuel évolution, qui nous pousse toujours vers la quête d’un nouveau café.

 

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