Portrait

Rendez-vous avec Adrien Cervoni de Monsieur Caféine

Bonjour Adrien, pour commencer, pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours ?

J’ai un master en communication et mon aventure dans l’univers du café a commencé il y a quinze ans, lors d’un séjour en Australie. C’est là-bas que j’ai découvert le Latte Art et que j’ai été formé au service dans plusieurs coffee shops de Bondi Beach. De retour en France, j’ai travaillé pendant dix ans comme cuisinier à domicile, tout en gardant un pied dans l’univers des coffee shops. Puis, j’ai ouvert Racine Café, un lieu hybride en plein centre de Toulouse, où je proposais à la fois une cuisine de marché et un concept de coffee shop. C’est à ce moment-là que ma passion pour la torréfaction est née. Il y a trois ans, j’ai vendu Racine Café et ouvert Monsieur Caféine, un atelier de torréfaction. Aujourd’hui, nous avons un atelier et un coffee shop nomade.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le café ?

Ma passion pour le café a démarré en Australie, avec la découverte du Latte Art, qui m’a tout de suite captivé. Avant cela, je voyais le café comme beaucoup d’entre nous : une simple pause du matin, un moment entre amis ou après un repas. Mais je voulais apporter quelque chose de plus, offrir un café de meilleure qualité. C’est pourquoi j’ai plongé dans le monde des cafés de spécialité. J’ai commencé à me former sur la torréfaction en collaboratif, puis, pendant le Covid, j’ai approfondi mes connaissances en autodidacte et j’ai finalement acheté un petit torréfacteur pour commencer à travailler seul. De là, l’aventure a pris forme et j’ai construit l’atelier de torréfaction.

Pouvez-vous nous parler de Monsieur Caféine ?

Monsieur Caféine a vu le jour en 2019, c’est une entreprise familiale spécialisée dans les cafés de spécialité. Tous nos cafés sont 100% arabica, traçables et respectueux de l’environnement, sans déforestation. Nous proposons plusieurs services : un pour les professionnels avec l’installation de machines dans les entreprises, bars, restaurants et associations, avec maintenance et fourniture de café, et un autre pour les particuliers, via notre site web et des marchés. Nous offrons aussi un service de coffee shop nomade pour des événements privés comme des entreprises ou des festivals.

Vous vous considérez plus barista ou torréfacteur ?

Je suis à la fois barista et torréfacteur. Ce que j’aime dans ces deux métiers, c’est leur complémentarité. Aujourd’hui, je pense qu’il est important de maîtriser tous les aspects de la chaîne, c’est essentiel pour bien comprendre chaque étape.

Pouvez-vous nous parler de vos méthodes de torréfaction ?

Notre approche de la torréfaction a beaucoup évolué. Au début, nous privilégions des torréfactions douces que nous adorons, mais aujourd’hui, notre gamme est plus variée. Nous avons des profils plus accessibles et plus gourmands, en particulier pour les professionnels qui n’ont pas l’habitude de l’acidité des cafés de spécialité. Nous ajustons les profils de torréfaction en fonction des retours de nos partenaires et clients pour offrir une expérience optimale à chacun.

Avez-vous mis en place des actions pour l’environnement ?

Oui, nous faisons de notre mieux pour minimiser nos déchets. Par exemple, lors des événements, nous utilisons des bocaux recyclables et encourageons nos clients à venir avec leurs propres contenants en leur offrant une réduction. De plus, la traçabilité de nos cafés et leur respect de l’environnement font déjà partie intégrante de notre démarche.

Quel conseil donneriez-vous à ceux qui souhaitent découvrir le café de spécialité ?

Le mieux est de se rendre chez un torréfacteur local et de discuter de ses goûts et habitudes avec lui. Cela permet de découvrir de manière douce et personnalisée l’univers du café de spécialité. Un bon torréfacteur saura vous guider vers un café qui correspond à vos préférences.

Avez-vous un café préféré ?

Cela dépend du moment et de l’humeur, mais en ce moment, j’apprécie particulièrement un café en provenance d’Éthiopie. C’est un café en process naturel, très fruité, cultivé en pleine forêt. C’est une vraie douceur.

Comment voyez-vous l’avenir de Monsieur Caféine ?

Nous avons plusieurs projets en cours pour 2026, mais je préfère ne pas les dévoiler pour le moment. Ce qui est certain, c’est que nous continuerons à grandir tout en restant fidèles à notre démarche qualitative. Notre objectif n’est pas de devenir une grosse entreprise, mais de bien faire les choses. Nous avons des projets en BtoB avec des entreprises qui se concrétiseront dans un futur proche, mais je préfère garder cela pour plus tard. L’avenir de Monsieur Caféine s’écrira avec des évolutions et des changements, mais toujours dans la même direction.

Un souvenir café à partager ?

L’un de mes plus beaux souvenirs de café remonte à mes années en Australie, quand j’ai découvert le métier de barista. Je me souviens de l’ambiance de Bondi Beach, où nous servions 150 cafés à l’heure, face à l’océan. L’odeur du café, l’ambiance décontractée, la clientèle sympa et détendue… C’était magique. Les Australiens sont vraiment attachés à leur café du matin, souvent après leur session de sport, avec leur planche de surf sous le bras. C’est une atmosphère particulière et vraiment unique, que j’essaie de recréer à ma manière aujourd’hui. Cela me rend un peu nostalgique.

Le mot de la fin ?

N’hésitez pas à nous contacter pour découvrir notre univers, que ce soit par téléphone, en venant nous voir sur les marchés ou en prenant rendez-vous pour visiter l’atelier. Nous serons ravis de vous faire partager notre passion du café !

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